C’est la dernière, celle qui ne se consommera
pas. La dernière de l’ère estivale, c’est elle qui prendra le froid. Devant la
nuit, le soleil ne peut l’aider. Le jour venu n’offre pas la chaleur escomptée
et maintenant elle s’éteint. La lueur de l’hiver afflige la vie fragile.
C’est la dernière, celle qui se consumera par le froid. Elle est verte et le
restera. C’est la dernière.
Cette semaine on a eu droit à une super lune et depuis, je suis toujours dans la lune. Je rêve en couleurs, les yeux perdus dans la brume. Je m'arrête, prends une pause, je m'évade et j'en redemande. J'en oublie mon idée, mais peu importe je suis bien. À votre tour de fuir dans les songes, de tomber dans la lune et d'oublier.
Le temps file à toute allure, je reste de pierre,
immobile. La vie nous glisse entre les doigts, le flou se dissipe et la pierre
qui reste net, sera seule au final. Je repose en paix devant cette nature
merveilleuse, harmonieuse. C’est sans mot que je m’exprime à travers cette
photo.
Rêves inachevés, mort violente. Vie prudente
tu m’as étouffée, à petit feu je me suis échoué. Jeune et fonceur tu oublies la
peur qui pourtant, à travers les ans, rongera ton bonheur. Si jeunesse savait,
si vieillesse pouvait, une phrase qui prend tout son sens. Vieillir,
s’adoucir mais surtout pas s’assagir. L’expérience ne rend pas sage tel que le
laisse présager l’image. Usé et fatigué, ma sécurité par la stabilité, je reste
immobile et regarde la parade sans y participer. En phase de toutes ces années
passées, les fonceurs se meurent dans la frayeur connaissant la fragilité. Erreur
à ne pas faire, les yeux embrouillés je ne vois plus la vie. Concentré,
incapable de m’adapter, je vieillis et me ramollis. Je fuis dans ces lignes,
j’exprime ma déconvenue et espère de tout mon cœur me réveiller sans peur.