jeudi 26 mars 2015

Vois-tu ce que j’entends ?


Tard le soir, calé devant ma chaine haute fidélité, je réfléchis, je garde les yeux fermés, je me questionne. Si le son reste le son, que l’image demeure l’image, comment fusionner le visuel à l’audio ? Vois-tu ce que j’entends ? Cesse d’écouter et concentre ton regard. J’ai l’espace d’un moment, envahi l’aire du son. Sans l’entendre je le vois, sans vibrer je me vois. Je prends la voie de l’image, je scrute cette voix, ce silence. Je contemple sans regarder, j’entends sans écouter. C’est le son silencieux, c’est mon univers harmonieux. Dans l’enceinte je révèle ce monde secret où je squatte chaque soir sans regret. Déformé, je ne veux trop en révéler, muet, je tends l’oreille et j’ouïs ! Vois-tu ce que j’entends ?
Yan.

jeudi 19 mars 2015

Il fait beau aujourd’hui !


Je vous hais. Comment aimer dans ce monde qui ne fait que montrer des peuples s’entretuer. Pourquoi vous aimer, je ne perçois de vous que votre coté découragé. En fait, le soleil ne brille plus, il s’éteint de vous voir insatisfaits. Les étoiles ne s’éveillent pas de vous voir crier votre désespoir d’un monde corrompu. Les feuilles ne se revirent pas pour annoncer la pluie mais pour signaler votre négativisme démesuré. Maintenant lorsqu’il neige vous agissez telle la fatalité de la fin du monde. “Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver“ M. Vigneault se ferait lapider s’il écrivait ces mots de nos jours.
Yan.

jeudi 12 mars 2015

Tant attendre (La suite).


J’ai longtemps attendu après vous. Un jour, croyant avoir appris du passé, j’ai rompu avec l’attente. Mais celle-ci étant tenace, s’est tout récemment manifestée. Étant rarement seule, elle est généralement accompagnée par l’angoisse et l’isolement. Encore une fois je me suis fais prendre dans l’espoir de fleureter avec ce qui ne vient jamais. On m’a dit un jour : l’espoir nourrit la vie… je veux bien, mais ne confondez pas espoir et attente. Les attentes ne sont pas les espoirs, elles ne sont qu’illusions qui te rongent de l’intérieur. Vivez maintenant et sans attendre !
Yan.

mercredi 4 mars 2015

Tant attendre (premier jet).


Je me souviens des jours où je n'attendais rien de personne. Je me rappelle les journées où je n'attendais personne. Modelé par la pression sociale, je me trouve cerné. Aujourd'hui j'ai attendu après vous. Maintenant j'attends beaucoup de vous. Ces attentes trop grandes, ces impressions de temps égaré. Où ai je laissé ce plaisir isolé, ce plaisir de me retrouver. Quand je n'attends rien, je reçois ce dont j'ai besoin. Demain, j'attendrai. Dans cette vie de compromis, je répondrai à vos attentes. Oubliant mes rêves qui ne resteront que des rêves, j'attends de voir les vôtres se réaliser. Toutes ces attentes à regarder passer, toutes ces vies que vous regretterez.
Yan.